24 Sep
24Sep

Jeune auteur franco-coréenne, Shua Dusapin publie son troisième texte de fiction,

Je vous avais parlé d’Un hiver à Sokcho et des Billes du Pachinko, aux mêmes éditions Zoé, dont j’adore la ligne éditoriale, francophone en particulier.

Dans ce troisième roman, Shua Dusapin atteint vraiment une grande maîtrise : après son premier roman à Sokcho, station balnéaire coréenne près de la frontière nord-coréenne, elle nous transporte, cette fois-ci, sur les traces d’une jeune costumière française dans une sphère très lointaine de la nôtre. L’auteur a l’art de nous attacher ses personnages : la costumière narratrice accompagne trois artistes de cirque, qui préparent un numéro de barre russe, très périlleux, pour un festival en Mongolie. Leur histoire se déroule dans un cirque déserté, à la morte saison, à Vladivostok. Leur discipline implique que l’acrobate remette sa vie entre les mains des porteurs. Ce trio a son histoire avec des parcours distincts. Malgré leurs différences, tous les trois sont tournés vers ce festival, avec leurs doutes et leurs regards sur la vie. Tout cela est aussi prétexte à l’exploration de la palette des sentiments humains. Comme sur une palette, par petites touches. J’ai vraiment ressenti avec bonheur le travail ciselé d’écriture de cette jeune auteure, les silences et les tensions qu’elle sait dire. Auteur à suivre.

Un entretien : https://www.editionszoe.ch/auteur/elisa-shua-dusapin

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